La proximité du Grand Duché et de la manne d'emplois qu'il représente constitue un atout économique majeur pour les régions de Thionville, Longwy et des trois frontieres ( Sierck les bains) et cette situation devrait perdurer, avec un accroissement prévu du nombre de travailleurs frontaliers de plusieurs dizaines de milliers d'emploi dans les années qui viennent.
Pour autant, tous ces travailleurs qui sillonnent quotidiennement les axes routiers de notre région -parfois à leur grand dam- présentent des particularités à bien des égards :
En matière fiscale :
Le dispositif fiscal luxembourgeois est en train d'évoluer : tout porte à penser que les frontaliers français auront à partir de 2017 intérêt à effectuer une déclaration de revenus au Grand Duché (ce qui n'est pas une obligation) afin d'utiliser à leur avantage les possibilités de déduction offertes par le fisc : pour ne citer que celles qui sont en rapport avec l'assurance :
- déductibilité d'une partie de leur cotisation d'assurance auto et habitation (pour autant que leur assureur leur édite de bonne grâce l'attestation portant sur la part déductible),
- déductibilité de l'assurance emprunteur de leur prêt immobilier,
- déductibilité de leur cotisation d'épargne-retraite (les plafonds de déductibilité vont être relevés notamment pour les jeunes) sous conditions,
- déductibilité de la cotisation de leur complémentaire santé.
En matière de prévoyance :
Le régime obligatoire luxembourgeois dont bénéficient les salariés est plutôt évolué et n'a pas à rougir de la comparaison en terme de prestations par rapport à son homologue français ; néanmoins, il présente des particularités dont il faut tenir compte, en matière de frais de santé par exemple, selon son département de résidence, mais aussi pour ce qui est de la couverture en cas d'arrêt de travail.
Sur ce point, le salarié en arrêt de travail depuis un an peut se voir purement et simplement licencié par son employeur alors qu'il n'est pas reconnu en invalidité permanente par la caisse luxembourgeoise : il se voit donc indemnisé en France en tant que chômeur, ce qui ne correspond pas du tout à l'indemnisation « maladie » quant aux indemnités perçues : il est donc nécessaire de se protéger via une garantie « incapacité de travail » à franchise longue de un an, car le régime obligatoire garantit le salaire sans perte pendant cette période.
En résumé, les travailleurs frontaliers ont besoin d'un assureur au fait de toutes ces particularités, qui leur permet d'optimiser les possibilités fiscales qui leur sont offertes, c'est à dire qu'il doit être « implanté » à la fois en France et au Luxembourg, et par dessus tout disponible car, entre l'horaire de travail hebdomadaire plus important et le temps passé en transports, ils disposent de peu de temps pour effectuer les démarches.
Or, les assureurs disponibles en dehors des créneaux horaires habituels sont « dématérialisés » -généralement en région parisienne- et ne connaissent pas de ce fait les particularités locales.
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